1. |
Personne
05:05
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Personne
Son père est très gentil
Il achète tout ce qu’elle veut
Il voudrait que sa vie
Soit un long ruban bleu
Son père est un menteur
Sans remord, ni regret
La main posée sur le cœur
Il est prêt à jurer
Son père est un poète
Au pays des tyrans
Il a gardé toute sa tête
Elle se demande comment
Son père est un fantôme
Qu’elle regarde passer
Depuis qu’elle est toute môme
Elle attend ses baisers
Son père aime les putains
Il voyage dans leur lit
Un sourire, il revient
Elle n’a jamais rien dit
Son père prend des cachets
Qu’il mélange à l’alcool
Elle est dans un foyer
Elle galère à l’école
Son père sauve des vies
Il se bat pour une cause
Elle est si fière de lui
Elle veut faire la même chose
Son père est salarié
D’une usine en Lorraine
Le nez dans ses cahiers
Elle veut quitter la chaine
Son père est beau garçon
Et ses yeux de velours
N’ont qu’elle pour horizon
C’est son unique amour
Son père n’est plus rien
Il n’a plus sa raison
Pour la chambre et les soins
Elle doit vendre sa maison
On a le père que la vie
Ou le hasard nous donnent
Je sais que tu n’as pas choisi
De n’avoir personne
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2. |
Machine arrière
03:03
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Machine arrière
On a dû faire machine arrière
On est déjà passés par là
Je reconnais cette rivière
Requins marteaux et piranhas
Jetez vos armes dans la poussière
Ou la défaite nous cueillera
On connaît tous l’itinéraire
Le but est marqué d’une croix
On a passé de longs déserts
On s’est sortis de mauvais pas
On a mangé tant de poussière
On pense que rien ne nous aura
On se regarde, on se sent fiers
Forts comme un avion de combat
On se croit durs comme la pierre
Mais un jour on lève les bras…
On a dû faire machine arrière
On n’est pourtant pas nés d’hier
C’est ce que l’on dit, ce que l’on croit
Toute cette boue dans cette ornière
Un jour ou l’autre on y tombera
On a dû faire machine arrière
On est déjà passés par là
Je reconnais ce bout de terre
Ces hyènes et ces anacondas
On a dû faire machine arrière
On est retournés sur nos pas
On a dû faire machine arrière
On est retournés sur nos pas
Je reconnais cette misère
Les hommes sont passés par là
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3. |
Chacun de mes pas
03:13
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4. |
Le monde s'arrêtera
02:46
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Le monde s’arrêtera
Ils feront hurler les chiens
Devant des hommes aux abois
Et ne laisseront presque rien
Pas même une tombe, une croix
Il en faut toujours plus
Beaucoup trop, ça ne suffit pas
Il en faut beaucoup plus
A ceux qui ont tout déjà
Si tu me donnes la main
Moi, je te sourirai
Ils ne te donneront rien
Ou ma main à couper
Ils bousillent des emplois
Et leurs actions remontent
Jusqu’où ce monde s’arrêtera
C’est le dégout et la honte
Vous serez chômeurs ici
Ou bien sous-payés là-bas
C’est le système qu’on a choisi
Et que personne ne changera
Si tu me donnes la main
Moi, je te sourirai
Ils ne te donneront rien
Ou ma main à couper
C’est la désolation qui vient
C’est le désert qui avance
Ont-ils pensé à demain
Ca fait aussi trembler la France
Il en faut toujours plus
Beaucoup trop, ça ne suffit pas
Il en faut beaucoup plus
A ceux qui ont tout déjà
Un jour ce monde s’arrêtera…
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5. |
La fille du juge
02:49
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La fille du juge
La fille du juge est ma lumière
Une majuscule gravée sur ma vie
Elle est douce et bien moins fière
Que toutes filles du pays
Moi, je ne suis le fils de personne
Pas même les cendres d’un foyer
Un pauvre type voleur de pommes
Mauvais sujet de plaidoyer
C’est sans appel
Ces appels au secours
C’est sans appel
La fille du juge n’aime pas son père
C’est du moins ce qu’elle prétend
Elle le dit brutal et sévère
Elle dit qu’il n’aime pas ses enfants
La fille du juge a dans ses veines
De l’alcool, de la poudre et du vent
Chacun se débrouille avec sa peine
Moi, je la possède de temps en temps
C’est sans appel
Ces appels au secours
C’est sans appel
La fille du juge a dans ses veines
L’alcool, la poudre et le vent
Chacun se débrouille avec sa peine
Je la possède de temps en temps
La fille du juge est mon amour
La fille du juge est ma lumière
La fille du juge est mon amour…
C’est sans appel…
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6. |
A côté du drapeau
03:06
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A coté du drapeau
Elle sourit à côté du drapeau
Elle a sa mine des plus beaux jours
Elle traine des trésors et des magots
Elle cache la rage derrière l’amour
Ca promet, ces promesses
Elles coûteront la peau de nos fesses
Elles feront germer l’ombre et le pire
Sœur Anne l’a déjà vu vomir
Je ne suis sûr de rien et je laisse
Les mensonges en bleu blanc rouge
Je garderai mes idées, mes faiblesses
On ne tire pas sur tout ce qui bouge
Elle sourit à côté du drapeau
C’est à gerber comme elle se sent fière
C’est fou comme ça peut se sentir beau
Quelqu’un prêt à partir à la guerre
Ca promet, ces promesses
Tout ce qu’elles tuent, tous ceux qu’elles laissent
Et si dieu existait vraiment
Il pleurerait de voir combien elle ment
Je ne suis sûr de rien mais je laisse
Les mensonges en bleu blanc rouge
Je garderai mes idées, mes faiblesses
On ne tire pas sur tout ce qui bouge
Elle sourit à côté du drapeau
Ce monde là, cet étrange avenir
Cet idéal tailladé au couteau
Sœur Anne l’a déjà vu venir
Je ne suis sûr de rien et je laisse
Le mensonge en bleu blanc rouge
Je défendrai mes idées, mon ivresse
On ne tire pas sur tout ce qui bouge
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7. |
Homme de peu de foi
02:50
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Homme de peu de foi
Les promesses qu’on ne tient pas
Les idées qu’on ne respecte plus
La justice qui baisse les bras
Et des ombres qui hantent les rues
Ce n’est rien…
Les riches de plus en plus forts
Les puissants d’accord entre eux
La finance qui bat les records
Et la bourse qui touche les cieux
Ce n’est rien…
Homme de paille, de peu de foi
Les hommes, les femmes, les gens
De la rue
Ceux qui survivent à chaque mois
Sans trop savoir comment
Te saluent
Les cadeaux qu’tu donnes aux copains
Les pots de vin, les peaux de vaches
Les fausses factures, les putains
Et les comptes que tu caches
Ce n’est rien…
Au chevet de la misère
Faiseurs de haine acidulée
La peur de l’autre comme bannière
Pour des racistes décomplexés
Ce n’est rien…
Homme de paille, de peu de foi
Les hommes, les femmes, les gens
De la rue
Ceux qui survivent à chaque mois
Sans trop savoir comment
Te saluent
Ce n’est rien…
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8. |
L'histoire arrêtée
04:33
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L’histoire arrêtée
Le temps s’est figé, comme cloué aux branches
Comme la neige et la glace après une avalanche
Partout des statues d’albâtre, des statues d’argile
Des ombres dressées, inutiles et fragiles
Une poupée de chiffon peut les jeter à terre
Ces totems de fortune, ces petits dieux vulgaires
L’orage et la pluie en auront sans doute raison
Leur sort dépendra de la force des saisons
Le temps s’est arrêté
Voudras-tu l’écouter
Loin des hommes, la haine appartient au néant
Entendrons-nous à nouveau battre ces cœurs fainéants
On peut les voir trembler sous les assauts du vent
On peut les voir frémir comme la chair des amants
L’histoire s’est arrêtée, faut-il qu’elle recommence
Le hasard voudra-t-il offrir une autre chance
Pour quelques yeux trop grands et des regards limpides
Pour quelques jeux d’enfants et des baisers humides
Le temps s’est figé, comme cloué aux branches
Comme la neige et la glace après une avalanche
J’aimais ces yeux trop grands et ces regards limpides
J’aimais ces baisers d’enfants et ces jeux stupides
Le temps s’est arrêté
Voudras-tu l’écouter
Le temps s’est arrêté
Voudras-tu l’écouter
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9. |
Standing ovation
03:21
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Standing ovation
Aux vendeurs de mauvaise foi
Ceux qui retournent à chaque fois
Le couteau dans la plaie…
Aux collectionneurs de tombes
Soldeurs en larmes ou en bombes
Les cœurs béton blindés…
Je dis simplement bravo
Et je retire mon chapeau
Standing Ovation…
Aux enragés du pouvoir
Pourvoyeurs de faux espoirs
Et d’illusions mort-nées…
A tous ces anges beaux parleurs
Qui vivent la main sur le cœur
Par ici la monnaie…
Je dis simplement bravo
Et je retire mon chapeau
Standing Ovation…
A tous les transgêneurs
Apprentis piroculteurs
Aux bâtisseurs d’empire
Fossoyeurs d’avenir…
Je dis simplement bravo
Et je retire mon chapeau
Standing Ovation…
Aux apôtres du dieu virtuel
Faux innocents aux mots cruels
Aux semeurs d’âmes souillées
Standing Ovation…
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10. |
Le début
02:17
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Datums Biarritz, France
Ils ont dit… (c’est pas nous, c’est eux)
- DATUMS, ça nique ta mère, ta race et les bourgeois.
(Toutânkharton).
- DATUMS, sans doute le meilleur groupe français depuis « Les Compagnons De La Chanson » (Grégoire 1er).
- DATUMS, ça va donner (Einstein (non, pas Albert, Franck)).
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